Bastia: Disparition: le cri de détresse de la famille de Corinne Boichot

Publié le par Les jeunes avec Marine de Corse

source Corse matin:

Cet après-midi, cela fera une semaine que Corinne Boichot a disparu à Bastia. Depuis lundi dernier, cette quinquagénaire n'a plus donné signe de vie. Et l'inquiétude se fait de plus en grande chez ses proches, en premier lieu sa famille. Elle s'attend au pire même si elle veut, malgré tout, continuer à garder espoir de la retrouver en vie, nous confiait l'une de ses trois filles, âgée d'une vingtaine d'années. « La police penche pour une fugue d'adulte mais nous, nous craignions qu'elle ait mis fin à sa vie, souligne, minée par l'angoisse, la jeune femme. « Mais si comme nous voulons continuer à le croire, elle est toujours vivante, elle doit être dans une telle détresse psychologique qu'il est crucial de poursuivre les recherches afin de la retrouver au plus vite. »

Si ses proches craignent le pire, c'est à cause du coup de téléphone que Corinne Boichot a passé, avec son portable, lundi dernier, dans l'après-midi, à une de ses amies qui réside à Lyon : « Je ne vais pas bien, je n'ai plus le courage de me battre. Prends soin de mes enfants. Pardon. Fais dire des messes pour moi. »

Une amie qui a aussitôt prévenu l'une des filles de Corinne Boichot qui réside en Corse. La jeune femme a, dans la foulée, alerté le commissariat de police de Bastia et s'est rendue sur la plage de l'Arinella, le bruit des vagues ayant été entendu en fond sonore lors de la conversation téléphonique. Un appel qui, grâce à une borne de téléphonie mobile, a été localisé entre l'avenue de la Libération et le quartier de la Carbonite au sud de Bastia.

La quinquagénaire se serait-elle jetée à l'eau ? Les recherches de sa fille n'ont rien donné tout comme celles engagées dans la soirée par les pompiers, les policiers et l'hélicoptère Dragon 2B de la sécurité civile.

Mardi matin, la fille de Corinne Boichot mobilise une quinzaine d'amis. Ils vont inspecter le littoral sud de la ville, du Front de mer à la Marana en passant par la plage de l'Arinella. Dans l'après-midi, ils sont rejoints par les pompiers qui ont reçu le feu vert pour mener de nouvelles recherches. « En peu de temps, ils ont réalisé un travail extraordinaire, souligne la fille de Corinne Boichot. Une dizaine d'équipes ont été déployées en des endroits stratégiques. Ils ont fait venir de Corte un chien spécialisé dans la recherche de personnes disparues. Ils ont continué à travailler de nuit à l'aide de lampes frontales mais malheureusement, ils n'ont rien trouvé. »

Rebondissement mercredi matin. Un commerçant de Vescovato signale avoir aperçu « de façon quasi certaine » une femme correspondant au signalement de Corinne Boichot mais sa fille a du mal à y croire car le signalement est celui d'une personne portant un pantalon de treillis et des écouteurs aux oreilles « ce qui n'est pas dans les habitudes » de sa mère. En outre, « elle n'avait sur elle, au moment de sa disparition, pas de papiers ni le moindre moyen de paiement », confie la jeune femme qui, avec ses amis, a fait le tour des habitants de la commune de Casinca en montrant à chaque fois la photo de la disparue. Sans succès, là aussi. La jeune femme est persuadée que sa mère, qui a été vue pour la dernière fois à l'office d'équipement hydraulique, dans le quartier de Montesoro, n'a jamais quitté l'agglomération bastiaise. Et ce, d'autant qu'un autre élément confirme, selon elle, cette hypothèse. Une nouvelle opération de géolocalisation a, en effet, permis, vendredi, d'apprendre que le téléphone mobile coupé depuis lundi soir avait été réactivé mardi à 18 heures, moins d'une minute, Cité Aurore dans les quartiers sud de Bastia.

Nouvel appel à témoin

Mais durant ce laps de temps, aucun appel n'a été émis et la messagerie n'a pas été actionnée. « J'ai la conviction que quelqu'un a trouvé le téléphone portable de ma mère, un Samsung Wave Y blanc, indique la fille de Corinne Boichot. Si tel est le cas, je supplie cette personne de le faire savoir, même de manière anonyme, afin de pouvoir nous aider à orienter les recherches. »

La jeune femme souhaite également que soient menées par les pompiers et les policiers des recherches approfondies de jour. En attendant, elle a de nouveau fait appel à ses amis qui ont eux-mêmes contacté d'autres personnes pour effectuer de nouvelles recherches sur le terrain. Un appel relayé par les réseaux sociaux. « Je suis très touchée par cet élan de solidarité », souligne la jeune femme. C'est ainsi qu'hier, pendant plusieurs heures, une vingtaine de personnes, réparties en deux groupes, ont sillonné la plage de l'Arinella, longé la voie ferrée et la route du front de mer, les quartiers sud de Bastia et les plages de la Marana. À la recherche d'un indice. Mais malheureusement, une nouvelle fois en vain. La famille de Corinne Boichot ne cache pas son désarroi devant le fait de ne pas trouver la moindre trace de la quinquagénaire, et l'amenuisement, chaque jour un peu plus, de l'espoir de la retrouver en vie. D'où le nouvel appel à témoin que lancent ses filles. Elles espèrent qu'un témoignage leur permettra de retrouver leur mère et ainsi de les délivrer d'une « attente insoutenable ».20286046.jpg

Publié dans Actualité

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