Le Front National, dauphin en Corse-du-Sud

Publié le par FNJ Corsica

source: Corse matin

vague-bleu-marine.jpgOn attendait des remous roses, c'est une vague « bleue marine » qui a touché la Corse-du-Sud, hier. Avec 25,71 % des suffrages (19 081 voix), Marine Le Pen décroche la deuxième place sur le podium départemental. La présidente du Front National talonne Nicolas Sarkozy (23 623 voix), distance les candidats de gauche : François Hollande (16 540 voix), Jean-Luc Mélenchon (7 191 voix). En dépassant largement le score de son père en 2007 (15,92 %), elle « cartonne » dans les villes de gauche, comme de droite, et elle réalise une belle percée en milieu rural. Des résultats qui montrent que le département est à droite, voir très à droite.

A Ajaccio où le député-maire est à gauche, Marine Le Pen devance François Hollande. A Sartène, fief du président de l'assemblée de Corse, la représentante du FN arrive juste derrière Nicolas Sarkozy. Même schéma à Bonifacio dans une municipalité « rose ». Autre exemple : Propriano, le FN est à deux petites voix du candidat PS… La liste est longue. La poussée frontiste se confirme dans l'intérieur : à Alata, Sarrola-Carcopino, bastions de gauche, Marine Le Pen arrive en tête ; à Afa, Bastelicaccia, le FN est en deuxième position. A Cuttoli-Corticciato, chez le maire nationaliste Jean Biancucci, Le Pen affiche son leadership. Si le FN a du mal à exister dans d'autres scrutins dans l'île, le parti de droite a déjoué tous les pronostics pour cette présidentielle, en captant notamment nombre de déçus du « sarkozysme ». Les électeurs du Sud ont visiblement exprimé un vote protestataire, témoignant de leurs inquiétudes, de leurs angoisses, de leurs souffrances. Marine Le Pen signe le meilleur résultat de son parti dans le département.

Nicolas Sarkozy conserve son avance

Nicolas Sarkozy perd du terrain (5,5 points) par rapport à la précédente présidentielle (37 %), mais il réussit à conserver une base électorale solide en Corse-du-Sud, en franchissant les 31,83 %. Dépassant légèrement les espérances de la fédération UMP qui avait fixé la barre à 30 %. Le président sortant décroche la première place à Porto-Vecchio (35,13 %), à Sartène (25,99 %), mais aussi à Propriano (29,39 %), à Bonifacio (35,37 %), à Ajaccio (29,83 %), à Pietrosella (37,02 %).

Résultat mitigé pour François Hollande. Il se place à la troisième position avec 22,29 % des suffrages et ce, malgré le soutien de la majorité territoriale et d'une multitude de maires et conseillers généraux de gauche. Aucune des grandes localités du département ne lui accorde une large majorité. Seule Propriano arrive à donner la primeur à François Hollande : 419 voix, deux suffrages de plus que Marine Le Pen.

Si l'on cherche des caractères spécifiques à la Corse, ce n'est pas dans la manière d'appréhender l'élection présidentielle qu'il faudra les trouver. Le département a cédé comme ailleurs à la logique du « vote utile ». La gauche de la gauche en fait les frais. Tous les petits candidats sont en dessous de la barre des 2 %. Jean-Luc Mélenchon maintient le score du Front de gauche aux territoriales en frôlant les 10 %, mais ne réalise pas la percée attendue. François Bayrou perd sa base, passant de 12,98 % il y a cinq ans à 5,47 % en 2012. Ses électeurs se sont dispersés.

Une belle participation

Eva Joly, soutenue par certains nationalistes (tendance modérée), était venue en Corse avec un discours spécifique. Elle a écouté, proposé… Et elle n'a pas été grandement remerciée : 1 658 voix (2,23 %) dans une région où tout problème a une dimension écologique, ce n'est très pas cher payé.

Quant à Philippe Poutou, lui aussi soutenu par certains élus de Corsica Libera, il ne réalise pas un score exceptionnel avec 873 suffrages. C'est moins bien qu'Olivier Besancenot qui avait capté près de 3 000 suffrages dans le département. Le sondage qui annonçait qu'un nationaliste sur deux voterait à droite semble se vérifier.

Jacques Cheminade n'a pas évité le flop que tous les sondages lui prédisaient : il arrive bon dernier en Corse-du-Sud avec 163 bulletins à son compteur. Nathalie Arthaud ne réalise pas un score plus brillant avec 220 bulletins.

Dernière surprise du jour, la participation. Comme au niveau national, elle est plus élevée qu'annoncée. Si elle n'atteint pas le niveau de 2007 (75,59 %), elle s'y rapproche avec 74,32 %. Les électeurs corses ont fait preuve d'un bel élan civique. Sur les 101 682 électeurs de Corse-du-Sud, 74 205 ont choisi d'exprimer leur choix pour ce premier tour des élections présidentielles.

Le second tour de cette élection s'annonce passionnant à bien des égards. Car de toute évidence, le changement est en marche en Corse-du-Sud.

Publié dans Actualité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
ces résultats sont trés bon, mais il y a toujours un mais, le parti n'est pas assez structuré dans les diverses communes, prenons porto vecchio, qui est le chef de fil de ce courrant? nous devons<br /> faire un gros travail de structuration, de regroupement de création de cellule, pour être présenr à toutes les échéances électorales, inspirons nous de AN italienne
Répondre
F
<br /> <br /> Vous avez raison Babbu ! c'est pour cela que nous invtons les gens à ce rassembler pour discuter du futur Front National en Corse ! surtout ne plus ce cacher ne pas avoir peur plus on seras moins<br /> nous aurons de difficulté ! n'hésiter pas à nous contacter !<br /> <br /> <br /> <br />